Les bonnes questions à vous poser pour évaluer un risque d’humidité

C’est faux. Si l’excès d’humidité est mauvais, un air trop sec n’est pas bon non plus. Le taux d’humidité dans un logement doit se situer entre 40 et 60%. En dessous vous risquez de problèmes d’irritation des yeux, des chocs électriques de type électricité statique chez vous… Il est donc nécessaire de réguler parfaitement le taux d’humidité de votre habitation, même s’il y a un excès, car trop assécher une pièce crée également des problèmes.

C’est faux car si on ressent l’humidité dans l’air, l’humidité peut provenir d’autres sources que l’air.  Au final, un excès d’humidité quelle que soit son origine va augmenter le taux d’hygrométrie de l’air intérieur. Mais la source de cette humidité peut venir des murs de votre maison qui se gorgent d’eau soit par remontée capillaire, soit par infiltration. L’excès d’humidité d’une pièce peut donc venir des murs, dalles de sous-sol ou de toiture et pas uniquement de l’humidité présente dans l’air.

C’est vrai. L’humidité fait partie des pathologies du bâtiment. Des murs chargés d’humidité s’abiment souvent en commençant par la base de la construction. L’eau chargée de sels minéraux puisés dans le sol en cas de remontées capillaires va provoquer des réactions chimiques fragilisant les matériaux, comme la création de salpêtre. L’eau présente dans les murs va également geler en hiver et dégrader de plus en plus la surface des parois avec un effet de cercle vicieux. Des fissures vont apparaître, le métal va rouiller, les matériaux vont se déjointer… Plus grave, l’apparition de la mérule va entrainer la destruction rapide des supports en bois (charpente, planchers, solives, poutres, fenetres…) et provoquer l’effondrement des étages ou des toitures. Au fil du temps le processus va s’accélérer et au final le mur peut tomber !. Il faut savoir que pour 15% des diagnostics que nous réalisons il est déjà trop tard pour intervenir, aucune solution n’existe.

C’est vrai. Si elle a des conséquences graves sur votre maison, l’humidité en a aussi au niveau économique. A commencer par une augmentation importante de vos frais de chauffage. Si on ressent plus le froid dans une maison humide, ce n’est pas un hasard. Un air humide est plus long à chauffer qu’un air sec. La réaction logique est donc de monter le chauffage. On augmente alors ses factures énergétiques mais on crée aussi un cercle vicieux puisqu’en chauffant plus la pièce on crée de l’évaporation. Cette vapeur d’eau va faire monter le taux d’humidité dans l’air renforçant encore le problème.

Il faut savoir que cette augmentation des dépenses de chauffage va dégrader le classement DPE de votre bien immobilier en cas de location ou de revente. La nouvelle législation empêchera la location ou nécessitera de chiffrer les travaux d’amélioration avant une vente pour les logements ayant un mauvais diagnostic de performance énergétique.

Enfin, une maison humide est difficile à vendre, les problèmes se voient sur les enduits façade qui s’effritent, à cause des traces de moisissure… Elle fait malsaine. Elle perd donc de sa valeur.

C’est vrai. L’humidité est une pathologie du bâtiment mais elle est responsable de nombreuses maladies. Un taux d’humidité trop important peut engendrer des allergies respiratoires, mais aussi des affections plus graves comme des bronchites chroniques ou de l’asthme. L’humidité favorise le développement des moisissures et des acariens. Les moisissures sont des champignons qui libèrent dans l’air des particules fines dangereuses pour la santé. Dans certains cas, le champignon entre par les voies respiratoires et se développe dans les poumons nécessitant une intervention chirurgicale.